Mon futur roman steampunk
Qu’est-ce qu’un roman steampunk ?
Machines à vapeur, aérostats, corsets, Tour Eiffel en construction, tasses de thé, cuivre, rouages, horloges et mécaniques… Le steampunk est difficile à décrire, parce qu’il évoque à la fois beaucoup de choses et rien de précis.
J’ai découvert ce genre il y a environ 5 ans et il m’a immédiatement fascinée. Il m’a notamment servi de source d’inspiration pour développer l’univers de mon roman n°2, Météorites (renommé depuis Les Pérégrinations de Lady Vïnchka)
Dans cet article, je vous propose d’en apprendre plus sur ce genre et de vous raconter comment je me le suis approprié.
Définition du steampunk
Le concept est bien expliqué dans cet article de Madmoizelle. « Steam », la vapeur, évoque le XIXème siècle et en particulier l’ère victorienne, avec l’essor de la machine à vapeur. Le « punk » y apporte un twist dystopique, un côté futuriste et un peu déjanté.
Le steampunk, c’est la science fiction vue par Dickens ou Jules Verne, un mélange baroque de science et de magie.
Les caractéristiques du steampunk
Technologie et sources d’énergie
Il s’agit d’abord d’un genre littéraire, pour évoquer des histoires se déroulant au XIXème siècle, souvent à Londres, et qui imaginent un « futur » où les technologies ne se seraient pas développées de la même façon. Par exemple, les univers steampunks sont souvent peuplés d’automates et d’engins volants en tous genres, tels des zeppelins ou des aéronefs (ne serait-ce que parce que tous les mots comportant le préfixe « aéro » sont d’un esthétisme irrésistible).
Si l’énergie principale dans les univers steampunk est souvent la vapeur, on peut aussi croiser des univers où c’est l’électricité qui s’est développée en avance, ou bien d’autres technologies plus exotiques.
Le steampunk et l’Histoire
Les romans steampunk peuvent être des uchronies, c’est-à-dire des histoires qui se passent dans notre monde mais où l’Histoire a basculé lors d’un « point de divergence » : par exemple un personnage historique n’est pas né, ou bien n’est pas mort, une victoire s’est changée en défaite, etc. Elles peuvent aussi se tenir dans des univers complètement imaginaires.
Steampunk et spiritisme
Un autre thème souvent abordé dans les œuvres steampunk est celui du spiritisme, ou plus globalement du dialogue avec l’au-delà et du paranormal. Ces sujets suscitaient beaucoup d’intérêts au XIXème siècle (on peut notamment penser à la figure de Franz Mesmer, mort au début de ce siècle et fondateur de la théorie du « magnétisme animal » – je vous renvoie vers Wikipédia pour plus de détails).
Dans le steampunk, on croise donc souvent des fantômes – pardon, des ectoplasmes – des zombies, des gens qui essaient d’utiliser l’énergie générée par la mort, de dialoguer avec les défunts ou même de les ressusciter.
Après tout, avec les innovations technologiques plus ou moins délirantes qui sont explorées dans ces œuvres, tout devient possible.
Les œuvres et romans steampunk
Le steampunk en littérature
Quand on attribue une œuvre au genre steampunk, on parle donc de son décor, mais l’intrigue peut être de n’importe quel style : il y a des enquêtes steampunk, des romances steampunk, des croisements entre steampunk et fantasy avec des elfes et des gobelins, etc.
En littérature, on peut par exemple évoquer :
- Des BDs steampunk comme Lady Mechanika de Joe Benitez
- Des romans steampunk de style policiers-ésotérique comme la série La 25ème heure et Le Chrysanthème noir de Feldrik Rivat
- La trilogie Le Paris des Merveilles de Pierre Pevel, une aventure qui plonge dans une Belle Epoque pleine de magie
- La Stratégie des As, de Damien Snyers, qui mêle également fantasy et steampunk autour d’une histoire de cambriolage pleine de rebondissements
- Les Mystères de Larispem, de Lucie Pierrat-Pajot, qui met en scène une ville de Paris devenue indépendante et révolutionnaire suite aux événements de la Commune en 1871, où la Tour Verne a remplacé le Sacré-Coeur et où des « voxomatons » diffusent des publicités dans la rue
Le steampunk dans les autres genres culturels
Il existe aussi des groupes de musique 100% steampunk, comme l’excellent Abney Park. Pour vous citer un extrait des paroles de leur chanson « Steampunk Revolution » :
« We’ve got a steampunk revolution
We’re tired of all your so-called evolution
We’ve darted back to 1886
Don’t ask us why; that’s how we get our kicks
Out with the new
In with the old »
Le style vestimentaire steampunk
Très visuel, le steampunk est aussi un style qui attire de nombreux cosplayeurs (à savoir des gens qui se fabriquent des costumes de personnages célèbres ou de leur cru, et peuvent souvent être admirés dans les salons geeks tels que la Comic Con). J’ai moi-même un magnifique chapeau haut-de-forme que je réserve à ces grandes occasions
Les Pérégrinations de Lady Vïnchka : mon projet de roman steampunk
Première partie : le chic
Cité de Foudre, le tome 1, est un roman structuré en deux parties, dont seule la deuxième présente un univers steampunk.
La première partie, située dans un Empire, est un mélange d’inspirations XVIIIème et XIXème siècle, un croisement entre Marie-Antoinette, le Second Empire, la Traviata et Autant en Emporte le Vent. Pensez crinolines et Opéra Garnier.
En voici quelques illustrations :
Deuxième partie : le choc
Dans la deuxième partie en revanche, l’intrigue se joue dans une ville nommée « Mirage » souvent baignée dans la brume, une ville aux vieilles ruelles en pierre et aux hauts bâtiments, reliés entre eux par des nacelles aériennes, comme des téléphériques. L’énergie provient de la Foudre, une puissance exploitée par de grandes turbines à Foudre qui vrombissent au milieu des éclairs.
Mirage a une atmosphère mystérieuse et vit plutôt la nuit que le jour. Ses habitants portent des hauts-de-forme, des bas rayés, des barbes exubérantes, des jupes honteusement courtes, des masques de carnaval, et changent de couleur de cheveux comme de chemise.
Voici le tableau d’inspiration que j’ai conçu pour illustrer l’atmosphère de Mirage :
Les Pérégrinations de Lady Vïnchka et le genre steampunk
Par rapport aux autres romans du genre, Les Pérégrinations de Lady Vïnchka n’est donc pas une uchronie mais un univers complètement imaginaire. La vapeur n’est pas spécialement présente, l’énergie principale est celle de la Foudre – on est donc, à strictement parler, moins dans du steampunk que dans du lightningpunk 😉
Je n’aborde pas du tout dans ce roman steampunk le thème du spiritisme, que j’avoue ne pas vraiment apprécier. Et dernière spécificité par rapport à un genre qui présente souvent des empires, des monarques comme la Reine Victoria, voire des dictatures, ma ville de Mirage fait preuve d’une certaine démocratie. Mais il vous faudra patienter un petit peu pour découvrir le Quatuor Altier, le Fantôme et le Cercle de Mirage !
[Article originellement publié sur mon blog « L’Astre et la Plume »]
Crédits image : Fabrizio Verrecchia on Unsplash
Les images de mes moodboards proviennent de Pinterest et malheureusement je ne connais pas leur origine exacte…
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